Les dangers du tabac en cas de chirurgie

By | 7 juin 2017

Si vous êtes un fumeur et que vous devez subir une opération chirurgicale, vous devez impérativement arrêter de fumer. Cette phrase est sans cesse rabâchée à juste titre par les praticiens lors des consultations préopératoires. Avant de se faire opérer pour maigrir, par exemple, il faut savoir que le tabac multiplie le risque d’infections, réduit le processus de cicatrisation, et augmente la douleur après l’intervention.

Il peut aussi multiplier les risques pour une infection pulmonaire ou une défaillance respiratoire mais aussi favoriser les risques pour un infarctus de myocarde.

Selon les résultats d’un rapport American Orthopedic Foot & Ankle Society, la cigarette et la fumée en particulier sont saturées de nicotine, cyanure et monoxyde de carbone. Si l’oxygène est indispensable à notre organisme pour des raisons évidentes, son rôle est essentiel dans le processus de guérison.

L’hémoglobine, chargée d’alimenter le corps en oxygène ne peut le faire correctement en cas de tabagisme. Ce dernier affecte également les vaisseaux sanguins en altérant le passage de l’oxygène dans les tissus.

Le tabagisme altère la lutte contre les infections

Suite à une intervention chirurgicale, le chirurgien vous recommande toujours d’arrêter ou de limiter votre consommation de cigarettes pour favoriser votre guérison. En effet les produits chimiques liés au tabac affectent un acteur important du processus de guérison : les neutrophiles.

Les neutrophiles, un type de globules blancs qui circule dans le sang, jouent un rôle clé contre l’infection, soit en absorbant les microbes envahisseurs, soit en diffusant des espèces réactives de l’oxygène. Sans neutrophiles, le risque d’infection est multiplié par 4 pour les fumeurs.

Le tabagisme affecte la douleur

 

De nouvelles recherches ont aussi dévoilé que certains consommateurs de tabac peuvent souffrir plus après la chirurgie que les non-fumeurs. Ce sont toujours les composants chimiques de la cigarette qui sont mis en cause.

Ces produits nocifs peuvent affecter les signes de douleurs perçus par notre cerveau mais aussi augmenter ou aggraver certaines inflammations. On a aussi constaté que les deux phénomènes pouvaient se combiner et provoquer de douloureuses sensations chez les fumeurs en persistant même après la guérison.