« Mon corps, c’est le lieu sans recours auquel je suis condamné. » disait Michel Foucault. Il faut dire que le grand philosophe et critique des normes sociales, dont le père était pourtant chirurgien, n’a pas eu l’occasion de voir de son vivant cette folle époque où des jeunes filles, à peine sortie de l’adolescence, ne rêvent que d’une chose: avoir de plus grosses fesses et de plus gros seins.
Une époque où la chirurgie esthétique, censée apporter un réconfort aux personnes touchées par des disgrâces physiques, se transforme en industrie florissante et charcutant à tout va des personnes dotées d’une harmonie physique évidente avec qui la nature n’a pourtant pas été ingrate.
Ce n’est pas la chirurgie esthétique qui dérive mais les demandes qui deviennent folles
Le cas de la brésilienne Jennifer Pamplona est typique de ce genre d’abus et révélateur d’une dérive qui ne dit pas son nom. Cette jeune fille, charmante à tout point de vue, s’est fixé un seul objectif : ressembler à la célèbre Kim Kardashian. On continuera toujours à se poser la question pour comprendre l’intérêt de vouloir ressembler à une personne qui n’a rien fait de sa vie à part exposer son corps. Un soit disant modèle qui ne fait que commercialiser et véhiculer une image, le plus souvent faussée par des artifices travestissant une réalité que l’on n’ose pas montrer.
Plusieurs chirurgiens, dotés d’une morale qui fait honneur à leur corporation, ont refusé de satisfaire les demandes extravagantes de la jeune Jennifer. Dans le pays où la chirurgie esthétique est reine, ces refus surprennent et nous permettent de retrouver foi en l’humanité. Pourtant, comme toujours, une brebis galeuse finira par satisfaire les extravagantes demandes de la jeune fille qui passera sur le billard pour un nombre incalculable d’interventions esthétiques.
Si lifting et liposuccion s’enchainent, la jeune femme ne reculent devant rien pour ressembler à son idole et subie une ablation des cotes ainsi que l’injection de deux litres de graisse dans les fesses. Elle qui voulait de grandes fesses, on peut dire qu’elle est servie et le chirurgien qui a charcuté la jeune femme s’est remplie les poches. Jennifer Pamplona a en effet dépensé plus de 420 000€ en chirurgie esthétique. La jeune femme, qui a vécue de nombreuses années de complexes vis-à-vis de son corps se dit heureuse et veut dorénavant dépasser son modèle et son idole notamment grâce à ses « investissements » esthétiques.